R. Laroche

R Laroche

R. Laroche is the tourist lost in his own representations of an America in 16/9, dreamed, imagined, reinvented, this American oneirism so dear to Europeans who stayed on the pier.
A long traveling has just ended on Monument Valley, two colors, red and blue, only that remains, the red rock and the azure sky, when the decor matches our emotions, to our moods.
The music of an indefinitely revisited story, a walk or an escape into the Gothic American, far from the lights of the city, count only those of the dawn which caresses the faces one last time.
We know the road, we have often taken it with Dylan and the mythical figures of American folk, through 90s indie rock from Mazzy Star to the East Coast of Yo La Tengo. A journey that takes us from New Jersey to Arizona. Behind the camera, we think of Wim Wenders, of course, and then Hal Hartley too, this very European way of rediscovering America.
R. Laroche is mineral with delicacy, carefully chiseled stone, inspired melodies where the guitars and the vocals answer each other skillfully with arpeggios and neat reverberations.
When night comes, we find the highways and we accelerate for a more brutal and noisy sound, no need to mess with him, he does it himself, his Jaguar becomes Mustang, we are caught up in its long scratchy beaches. Always on the edge, always mastered, we know that all of this can end up in the background, but that is the price of R. Laroche music.

A fragile and solitary walk that makes you want to leave far from this city.

R. Laroche est le touriste égaré dans ses propres représentations d’une Amérique en 16/9, rêvée, imaginée, réinventée, cet onirisme américain si cher aux européens restés sur la jetée.
Un long traveling vient de se clôturer sur Monument Valley, deux couleurs, le rouge et le bleu, il ne reste que cela, la roche rouge et le ciel azur, quand le décor s’accorde à nos émotions, à nos états d’âme.
La musique d’une histoire indéfiniment revisitée, une balade ou une fuite dans le gothique américain, loin des lumières de la ville, ne comptent que celles de l’aube qui caresse les visages une dernière fois.
On connaît la route, nous l’avons empruntée souvent chez Dylan et les figures mythiques du folk américain, en passant par l’indie rock des années 90 de Mazzy Star à la Côte Est de Yo La Tengo. Une balade qui nous mène du New Jersey à l’Arizona. Derrière la caméra, on pense à Wim Wenders, évidemment, et puis Hal Hartley aussi, cette façon si européenne de redécouvrir l’Amérique.
R. Laroche c’est de la minéralité à la délicatesse, la pierre soigneusement ciselée, des mélodies inspirées où les guitares et le chant se répondent habilement par des arpèges et des réverbérations soignées.
Quand vient la nuit, on retrouve les highways et on accélère pour un son plus brutal et noisy, inutile de lui chercher des noises, il le fait lui même, sa Jaguar devient Mustang, nous sommes happés par ses longues plages écorchées. Toujours à la limite, toujours maîtrisées, on sait que tout cela peut finir dans le décor mais c’est le prix de la musique R. Laroche. Une balade fragile et solitaire qui donne envie de partir loin de cette ville.

R. Laroche Deathless
R. Laroche Deathless

Scope - R. Laroche

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